Les sujets de débat pour les prochains café philo sont dans ce document

http://laposso.philo.free.fr/blog2/...

Les documents proposés par Jean-Louis sont en annexe. Quelques documents audio et visuels sont en lien Internet sur le document migration-demandeurs d'asile en annexe. Des liens sur des articles Wikipédia sur l'immigration en France, Allemagne et autres pays sont en annexe. L'introduction de Lucien est en annexe.
La synthèse de Jean-Louis est en annexe.
Son résumé est ci-dessous.

Une humanité peut-elle se concevoir sans migration?

Bonne rentrée du café-philo avec comme toujours, des participants enthousiastes.

Lucien nous a proposé une introduction (voir sur le blog) à cette question, en articulant deux notions opposées, la sédentarité et la migration et articule entre les deux, l'autre notion : l'hospitalité. D'un côté l'humain semble s'identifier dans un «chez soi», mais s'il ne veut pas s'enfermer dans un reflux identitaire et xénophobe, il doit s'ouvrir à l'autre. Comme le dit Lucien : «Notre humanité ne se conçoit pas sans une ouverture à l'autre et celle -ci est singulièrement présente dans notre rapport au migrant et dans ce qu'il mobilise d'hospitalité inconditionnelle».

Abdel, un nouveau participant au café -philo, que l'on salue amicalement, fait remarquer que, plus on se sédentarise, plus on a peur de l'étranger. La difficulté est de reconnaître sa propre altérité. Cet enfermement au dedans de ma culture et au -dedans de moi -même, fermé à toute extériorité, me rend incapable de m'ouvrir à l'autre (Cet enfermement a été et est encore, la conséquence d'attitudes religieuses sectaires et intégristes). D'où ces revendications identitaires, ethniques et communautaires extrémistes qui vont dans le sens contraire de cette ouverture à l'autre, contraire à cette idée de Socrate, «Je ne suis ni d'Athènes, ni de Corinthe, je suis citoyen du monde».

Pourtant comme le dit Francis, si l'on faisait l'histoire de sa famille, chaque famille trouverait alors, non pas une souche identitaire immuable et l'ocalisée, mais des migrations géographiques parfois extrêmes.

Marie-Paule relève cette thèse bien connue des paléontologues, le développement de l'humanité n'a été possible que grâce à sa capacité de migrer. Sur un plan anthropologique, on peut définir l «homo sapiens» comme un «homo viator», un homme qui migre, qui voyage (voir texte sur le blog, «Les théories sur l'origine des hommes modernes»).

La haine du migrant n'est pas une affaire récente et l'on peut dire que toute notre humanité dans son histoire connaît sans répit des flux migratoires dus essentiellement à la guerre, (c'est ainsi que Kant pense la guerre comme étant à l'origine de cette dispersion extrême des populations en tous points du globe, y compris dans les endroits les plus inhospitaliers). Ces migrations des peuples ont aussi comme origine les nécessités économiques.

Cependant ces mouvements migratoires, ces immigrations, ont formé à contrario des États, des ensembles plus ou moins homogènes et cernés par des frontières. La connaissance (historique et philosophique) de cette pluralité cosmopolitique qui reste l'espérance d'un monde meilleur, est le fruit d'un effort d'instruction, et là où elle fait défaut, alors la xénophobie et le racisme font florès.

Le prochain café-philo aura lieu le mercredi 28 octobre et aura pour thème : « L’intelligence artificielle concurrence-telle l’intelligence humaine ? » et c’est notre ami Abdel qui va se coller à son introduction.