Bonjour à tous, Comme d'habitude jeidi 19 à 20:30 à la Taverne du Prieuré de la Possonnière.
En annexe les documents proposés par Jean-Louis et l'introduction de Colette

La synthèse de Jean-Louis est en annexe.
Ci-dessous le résumé.
Le touriste est-il l'idiot du voyage?

Je salue bien amicalement les 23 amis du café -philo, qui même sur un sujet plus léger, sans pour autant manquer de questionnement philosophique, sont venus comme d'habitude nombreux et enthousiastes.

Colette en a commencé par cette définition du touriste par l'OMT (l'organisation mondiale du tourisme) : «le tourisme c'est l'ensemble des déplacements d'agréments qui comportent au moins 4 nuits consécutives hors du domicile».

Voilà une définition très formelle et bien administrative, qui ne dit rien sur la manière, le sens et la portée de ces déplacements.

Si l'idiot de village peut trouver sa place dans sa communauté, le touriste idiot du voyage reste un anonyme dans les pays où il va.

Cependant notre amie termine son intro en posant cette question : quelles sont les conditions d'un tourisme intelligent?

Est-il accessible à tous ou nécessite-t-il une formation?

Francis, Dominique et d'autres participants ont pointé d'emblée ce phénomène commercial, économique puissant que constitue aujourd'hui le tourisme (1 milliard " de touristes qui sillonnent le globe).

Rappelons aussi que la France est le pays le plus visité au monde et que les retombées économiques de ce tourisme sont fort appréciables par les temps qui courent!

Mais les mêmes participants ont souligné également que ce tourisme de masse dep uis les années 1980, a profondément déséquilibré notre rapport à la nature (encombrement polluant des car s de touristes autour des monuments, destruction des montagnes pour construire et niveler les pistes de ski avec des canons à neige qui épuisent les ressources en eau, destruction des bordures maritimes par un bétonnage incontrôlé des côtes).

Qui n'a pas fait l'expérience un jour en voulant visiter une grande expo à Paris ou à Florence, de se retrouver au milieu d'une foule souvent bavarde (voir le film subtil et drôle de Jean-Michel Ribes, «Musée haut musée bas») en n'apercevant que de loin les oeuvres accrochées.

Le globe a été ainsi transformé en une scène de spectacle, quadrillé en parcours, en séjours, en clubs soigneusement coupés de toute proximité autochtone.

Ainsi nous avons reconnu qu'il est difficile d'appeler voyageur une personne qui part à l'étranger dans un hôtel quelconque et qui passe son temps sur la plage ou au bord d'une piscine.

Mosca poursuit en relevant la contradiction du tourisme (ou de certains touristes), qui consiste dans ce désir d'aller voir ailleurs, mais de vivre cet ailleurs comme chez soi.

Ce sont les artistes qui furent les premiers découvreurs des mondes lointains, depuis la Renaiss ance jusqu'à ces magnifiques peintres orientalistes du XIXe siècle (voir images ci -dessous).

Ahmed a raison de penser que cette hospitalité si culturellement bien ancrée, par exemple dans les pays d'Afrique du Nord, est un comportement beaucoup moins évident sous nos latitudes.

Marie nous a fait part de ses longs séjours en Inde portée par la lumière de la philosophie indienne.

Lire mon «Adresse à la jeune génération» à la manière situationniste d'un Raoul Vaneigem (voir sur le blog).

Je vous invite à lire un extrait de mon cours sur le blog, intitulé « philosophie du voyage ».

Le prochain café-philo aura lieu le mercredi 29 avril avec comme thème : « Un autre marché, l’échange solidaire Â» et ce sont des amis de l’association chalonnaise « Bo’ Sel Â» qui viendront nous en parler et en discuter avec nous.

Nous nous retrouverons à la Taverne, mais sans nos hôtes Isabelle et Pascal, car ils partent pour d’autres aventures.